En pensant à toi, je constate un paradoxe. Après t’avoir perdu de vue pendant quelques années, j’avais toujours gardé un agréable souvenir de toi. Du même coup, je sens comme une grande déception. Comme si j’étais passé à côté de quelque chose d’extraordinaire. Comme si j’avais laissé passer la chance de ma vie.
Je savais depuis longtemps que tu étais en couple. À ma grande déception. Je n’ai jamais osé te relancer comme je l’avais tenté autrefois et sans succès. S’il n’en tenait qu’à moi, j’aurais tenté ma chance bien avant. J’étais entré en contact avec Michèle quelque part au milieu des années 90. J’avais espoir d’avoir des nouvelles de toi. Malheureusement pour moi, j’apprenais que tu étais toujours en couple. Je comprends très bien comme on ne laisse pas partir un trésor comme toi. Parfois, nos gestes ont des conséquences importantes sur les autres. Je pense particulièrement à ta petite famille. J’ai préféré retenir mes ardeurs.
Un peu plus tard, en revoyant ta sœur à la fête qui soulignait les 15 ans de la graduation de la polyvalente, elle me disait que tu étais « en ville » et que tu aurais aimé me voir. Et moi donc! Je te savais en couple. Mais moi, disons que j’étais « agent libre »…! Je savais qu’en te voyant, les choses risquaient de prendre un tournant répréhensible. Le rapport de force n’était pas équitable puisque nos situations étaient différentes. Les conséquences auraient été plus grave pour toi que pour moi. C’est ainsi que j’ai quitté la soirée avant la grande rencontre en pensant que c’était plus sage. Pas facile.
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