Bonjour mon amour!

C'était à l'hiver 1983. Janvier. Réunis entre amis à la cafétéria de la polyvalente, j'entrevois de l'autre côté de la salle une magnifique jeune fille. C'est la plus belle que je n'aurai jamais la chance de rencontrer au cours de ma vie. Je suis au 5e secondaire. Tu en es à ta 3e année. Sans le savoir, tu allais devenir le plus grand amour de ma vie. L'amour qui allait se perpétuer, mais qui allait aussi se suspendre dans le temps comme un fruit qui ne serait jamais cueilli.
Je raconte ici, sous le couvert de l'anonymat, les péripéties d'un amour qui a traversé le temps. Après 27 ans, notre histoire se poursuit dans la plus grande discrétion. C'est une histoire comme on pourrait en voir au cinéma. Chacun de notre côté, nous avons, malgré nous, préservé la flamme d'un amour qui ne s'est jamais éteinte. Un grand secret que nos parents, nous familles, nos enfants et nos conjoints respectifs ne connaîtront peut-être jamais. Comme la souche d'un volcan qui brûle sous terre pendant que rien ne paraît en surface. Un amour brûlant de vie.

mercredi 24 octobre 2012

Un parfum d'amour

Tu es l'amour de ma vie depuis les premiers moments où je t'ai aperçue. Ça peut paraitre exagéré à première vue en parlant de l'amour de ma vie. Et ce n'est pas une façon détournée de te forcer à porte le jonc sacré. C'est que j'avais 15 ans lorsque tout ça a commencé. Jamais je n'ai éprouvé autant de sentiments pendant aussi longtemps pour quiconque. Même si notre histoire devait se terminer en queue de poisson, tu seras encore l'amour de ma vie. Il faut le prendre comme un compliment et comme une grande marque d'affection et d'amour.
Les images de nos premiers moments me trottent continuellement en tête. Je me souviens que tu attirais mon regard comme personne. J'étais hypnotisé par ta présence. Comme tu étais belle.  Je me sentais terriblement amoureux et démuni à la fois. Je n'aimais pas vraiment l'école, mais chaque jour, je mourais d'envie d'y retourner. Tu ne savais pas, mais tu étais ma plus grande motivation.
Chaque midi, je me demandais à quel endroit tu serais en train de discuter avec tes amies. J'avais le coeur serré, embourbé par l'intensité de l'émotion. J'avais aussi une terrible crainte du rejet que seul ton regard pouvait dénouer. Mon seul plaisir se résumais à te regarder, à te sentir tout près.
Malheureusement, un profond manque de confiance m'empêchait de foncer vers toi. Je ne sais trop comment tu as eu connaissance de mon béguin pour toi, mais je sais pertinemment bien que tu l'as appris par une personne interposée. Qu'importe, mes amis n'étaient pas des sots et mon âme devait dégager un parfum d'amour et d'admiration qui se sentait à des kilomètres.
Je me souviens d'un moment précis lors de ma graduation. Évidemment, j'étais heureux et fier de terminer enfin le secondaire, une période qui m'a semblé interminable. Mais, mon départ de l'école me laissait un arrière goût d'une amère et immense tristesse. Je savais que je n'aurais plus jamais la même motivation pour me rendre chaque jour à l'école. Je savais que je perdais cette chance de te voir chaque jour. Que je n'allais plus jamais sentir ta proximité et que cet éloignement allait provoquer un deuil (le premier). Je savais aussi que j'allais finir par rencontrer d'autres gens, me faire d'autres amis et peut-être aussi trouver un amour aussi fort que celui que j'éprouvais pour toi. Je faisais confiance à la vie. Quand même.
Tu es la plus belle surprise que la vie m'ait apportée et j'ose espérer qu'elle continue à être généreuse.
Je t'aime toujours XXX

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